Mordstreich Sarneguë
Âge : 60 ans
Sexe : Homme
Métier : bûcheron
Lignée : Aucune
Don : Aucun
Signe : //
Avatar : L'empereur de l'humanité (Warhammer 40K)
Magie : Franc-Magie
Puissance : 6/10
Maitrise : 9/10
Taille : 1m96
Corpulence : squelettique, l'oeil gauche suintant de sang et de lumière, oeil droit normal mais plongé dans les ténèbres, cage thoracique apparente, absence de lèvres, boite cranienne à l'air libre. Le terme de "parodie de vie humaine" décrit parfaitement bien l'apparence post-mortem de Mordstreich. Il est borgne de l'oeil gauche, celui-ci étant un oeil d'ours à la base,
Cheveux : chauve
Yeux : bleu
Signe(s) Distinctif(s) : apparence cadavérique.
Mordstreich Sarneguë est du genre sociable, capable de garder la tête froide et peu influençable par les gens qu'il n'apprécie pas, assez retenu dans ses sentiments, il est distant quelque soit la personne en face de lui, même s'il s'agit de la femme de sa vie. Bien qu'il soit doué en franc-magie même mort et horriblement défiguré il cherche à garder un certains code d'honneur, déteste s'en prendre aux enfants et aux blessés, exècre la violence inutile et priorise rarement le combat. De nature assez ambiguë concernant la morale, Mordstreich est ce qu'on pourrait appeler "un serpent opportuniste", typiquement le genre de type qui n'a pas de problème à vous sauver la vie, à vous servir son meilleur vin et à tuer un poulet pour vous à chaque fois que vous passez, mais aussi à mettre du verre pillé dans la boisson, du poison dans la viande et un coup poignard entre les vertèbres si ça l'arrange assez pour se passer de vous.
Ironiquement l'essentiel de ses actions sont guidées par ses principes et ne se laisse pas facilement emporter par la haine, ce qui fait qu'il est extrêmement réticent à faire du mal aux autres s'il y a une voie alternative, même face à ses ennemies de "faction". Il comprend largement la chasse qui s'exerce sur ses confrères plus dangereux et moins subtils dans leurs méthodes et ne détestera jamais les mages de la charte ou un abhorsën à cause de leur travail.
Toutefois quelque chose qui a coûté à beaucoup de membres de la charte est son intolérance envers la haine gratuite et ceux qui ont tenté de faire du tort aux siens, ses barrières morales ont sauté plus d'une fois quand quelqu'un a cru pouvoir abuser d'un innocent ou sa femme.
Quand il se met à jurer, lever le bouclier et murmurer des incantations de protection est en général le mieux à faire.
-J'aime les cloches ma chérie, ne t'en fais pas elles ne sont pas dangereuses pour notre enfant. De toute façon il ne touchera pas à la plus grosse avant qu'il soit adulte au minimum.
Je suis né dans un petit village reculé de pêcheur sur la côte, où la principal source de revenue de la communauté dépendait de la clémence de la mer. Mon père était un nécromancien confirmé même si en raison de ma venue au monde il ne faisait que rarement usage de ses pouvoirs et c'est refusé de me révéler ses capacités jusqu'à ce que je commence à poser trop de questions.
La mort m'effrayait depuis toujours et encore aujourd'hui savoir ce qu'il y a derrière la neuvième porte suffit à me faire provoquer un carnage si je sens ma fin un peu trop proche de moi à mon goût. Aussi par peur que mes sujets de conversations avec d'autres jeunes du village ne finissent par s'ébruiter, il m'a révéler son secret, m'a dit de me taire à propos de la Franc-magie et que si c'était mon souhait il m'instruirait les bases.
J'ai accepté et aie entamé ma formation officieuse, qui se limitait surtout à réanimer des cadavres de lapins et à maîtriser à la perfection ce qui à l'époque étaient des petits tour de passe-passe. Savoir canaliser la magie dans le bon sens lorsque celle-ci est par nature sauvage et volatile était une caractéristique utile pour éviter d'avoir une mauvaise surprise. Les années ont passé et j'ai quitté mon petit village perdu pour aller au mont Abëd. Officiellement pour visiter de la famille lointaine qui vivait à Basserive bien évidemment.
-Tout les morts d'aujourd'hui? Nos soldats de demain.
La rumeur disant que le mont Abëd grouille de Nécromants et utilisateurs de Franc-magie est plus que fondée : j'y suis resté pendant dix ans, à me parfaire, à apprendre les ficelles du métier, les ruses de vétérans qui faisaient régulièrement l'aller retour entre le monde des vivants et les portes de la mort, autant par soucis de recrutement que par soucis de faire revenir dans un plan physiquement plus agréable d'autres nécromanciens. C'est ici que j'ai rencontré mon épouse, un peu plus jeune que moi, prodigieusement plus douée que la moyenne des occupants du lieu, elle a fini par m'obséder au point que je lui demande de m'apprendre ses secrets.
Elle a accepté, parce que j'étais l'une des rares personnes à ne pas crever de jalousie et à médire dans son dos, je me suis essentiellement perfectionner en matière de précision magique. J'avais atteins mes limites en matière de puissance magique, inutile d'essayer de repousser ce qui ne pouvait l'être, j'ai suivi avec assiduité ses conseils alors que de jour en jour je constatais toujours plus que je fréquentais un déclencheur d'apocalypses (le pluriel est voulu).
-Eirène Goupillon, épouse moi, profitons de notre immortalité et de notre puissance pour nous poser quelque part sans que personne ne puisse briser cela.
J'avais le talent, l'immortalité, l'âme soeur, où est l'intérêt de rechercher la richesse et le pouvoir quand on peut juste profiter de la vie quelque part? Elle a dit oui après la décennie passée ensemble et nous avons quitté le mont, qui de toute façon ne nous étais plus d'un grand secours : les meilleurs ne dévoilaient pas leurs techniques secrètes, le plupart des invocateurs ne savaient pas faire plus que ce que je pouvais faire, moi j'étais toujours derrière elle en terme de puissance. Encore aujourd'hui je sais que si nous devons nous battre sérieusement elle me bottera les fesses en claquant des doigts quand moi je lutterais à repousser les abominations qu'elle m'enverra dessus.
-Bûcheron veut dire forêt, forêt veut dire endroit où l'on pourra se cacher si on nous découvre.
Nous nous sommes installés loin de tout, dans un village de bûcheron avec nos cloches bien cachées au fond d'une malle fermée à double tour. Personne ne s'est jamais douté de rien pendant plusieurs dizaines d'années, j'étais un coupeur de bois lambda, sympathique, avec une femme magnifique et aimante quoique sans enfants qui était très bien instruite. L'illusion a tenu longtemps, elle aurait pu tenir indéfiniment si je n'avais pas eu un coup de sang.
Voir un couple arriver au village, une jeune femme sympathique et un grand bûcheron soupe au lait, voir la dame avec un bleu au visage, le voir changer de position chaque semaine, voir son regard vide de joie, plein d'amertume, deviner parfaitement l'origine de ces bleus. J'étais triste pour elle au début, mais après le chagrin il y a la haine, qui résiste beaucoup mieux au passage du temps. Je n'aie même pas eu besoin de souffler sur les braises de la colère pour entretenir mon envie de justice, le destin s'en est chargé étant donné que nous partagions la même profession et que nous devions travaillé ensemble
Puis vint le jour où j'en aie eu assez et où au lieu de fendre une bûche je lui aie fendu le crâne d'un bon coup de cognée, de sang froid, sous les yeux médusés de mes collègues, partagés entre admiration et dégoût. Les dix années que j'avais passé au mont m'ont trahie : à force de voir des cadavres se faire manipuler comme des poupées de chiffons par des Nécromants couverts de sang et de constater que de la viande encore chaude se ranimait pour aller attaquer des villages avec un pentacle marqué à la dague sur le front alors qu'il y a une heure à peine ils défendaient les dits villages.
Je n'aie pas sourcillé quand tout le contenu de sa tête s'est mélangé à la neige. Je me suis fait emmené par les autres devant chez-moi où j'ai été jugé de façon assez expéditive : personne ne voulait d'un assassin de sang froid ici, même si j'avais commis une bonne action en supprimant une brute qui frappait sa femme. (Si j'avais agit dans un coup de sang après qu'il ait levé la main sur elle je pense que j'aurais surtout reçu des poignées de mains et des félicitations).
-J'espère qu'il fait beau la haut, parce que tu ne vas pas redescendre avant une bonne heure!
J'ai été pendu à un chêne par une bonne partie de la foule quand j'ai avoué que si c'était à refaire je le referais. Puis j'ai été enterré à l'écart du village alors que ma femme hochait silencieusement la tête en versant des larmes de prédateur alors que ma sentence était prononcé. Elle jouait parfaitement son rôle de veuve esseulée qui ne comprenait pas pourquoi son mari était subitement devenu fou et avait tué un homme.
Ensuite j'ai passé deux semaines à la première porte de la Mort. Je savais que c'était une question de temps avant qu'elle ne me ramène parmi les vivants, je ne dirais pas que c'était ennuyeux car j'ai croisé beaucoup de gens, certains comme moi attendaient qu'un collègue vienne les chercher, d'autre n'arrivaient pas se résoudre à mourir définitivement. Au final c'est le son d'une clochette dans les oreilles qui m'a annoncé qu'elle était la et qu'elle avait passé la Limite. Sous forme fantomatique je suis revenu parmi les vivants, et dans sa gentillesse, Eirène avait ouvert la Limite pile devant ma tombe.
Alors j'ai commencé à me déterrer, beaucoup de très bons Nécromants arrivent à se refaire une enveloppe correcte grâce à leur puissance, mais moi à l'exception d'une précision excellente en arcanes je n'étais pas spécialement doué pour les travaux artistiques. Je voulais une base de départ.
-Brouillon? La prochaine fois Eirène je demanderais aux petits vers et aux insectes de ne pas toucher à ma dépouille, si je dis s'il-vous-plaît ça devrait aller.
Le résultat final fut infecte, mais au moins j'étais en vie et avec une enveloppe charnelle fonctionnelle, même si le simple fait de la regarder suffit à donner des haut-le-cœur. J'ai prestement remis mon cadavre d'origine au fond de sa tombe avant de tout reboucher, maintenant j'avais une nouvelle enveloppe.
Ma femme m'a enlacé tendrement alors qu'elle me plaçait l’œil d'un ours dans l'une de mes orbites et gravait un symbole sur mon crâne, je devenais sa propriété de mon plein grès alors qu'elle pouvait voir ce que je voyais. Nous sommes revenus prendre nos affaires tout en anticipant la suite de notre fuite. Vu l'endroit où nous étions, il aurait été légitime de penser que quinze jours auraient été nécessaires pour que des membre de la Charte arrivent ici. Ce qui nous aurait laissé une jolie dizaine de jours pour partir loin et continuer nos affaires ailleurs.
Sauf lorsque vous avez été pendu à un chêne et que vous avez parlé à peu près tout les Nécromants qui étaient morts durant ce laps de temps, qui ont souvent la langue bien pendue et qui avaient probablement répandu la rumeur comme quoi je me cachais ici avec ma femme. A trop parler les gens de la Charte ont dû en entendre parler et envoyer un contingent vérifier.
-Maître Mordstreich tenait son secret dans sa bouche, et l'a maintenu grande ouverte pendant deux semaines en espérant que personne ne le découvre.
Dans tout les cas, en sortant de notre maison baluchon sur l'épaule et cloches à la ceinture nous avons croisé dix cavaliers en armures qui nous cherchaient. Eirène n'a pas cherché à comprendre et a couru, j'ai faits de même, pas besoin d'être une éminence de la Charte pour savoir ce que signifiait une telle concentration de mages dans un village perdu.
Ils nous ont entendus et se sont jetés à notre poursuite, trois sur moi, sept sur elle. J'ai entravé les pattes de la monture du premier qui s'est brisé la nuque avec sa bête, le deuxième m'a enlisé dans la boue, j'ai lancé une bonne partie de mon énergie dans une décharge qui l'a transformé en pulpe sanglante. Le troisième a fini entravé pendant un long moment : son armure a mis un temps fou à craquer sous la pression des racines qui l'étreignaient, puis sa respiration à mis elle aussi un long moment à se couper.
-Je vais devoir assumer les conséquences de ma stupidité, et prier pour que ça ne retombe pas sur quelqu'un d'autre tout cela.
Je suis ensuite retourner sur mes pas pour suivre la trace d'Eirène avant de me figer en voyant que les traces des sept personnes décrivaient un cercle autour d'une huitième personne acculée. Elle était à la huitième porte. Elle avait dû faire sonner sa grosse cloche de bannissement en constatant qu'elle était encerclée et a fini avec les autres la-bas, ça expliquait l'absence de corps. J'ai attendu pendant plusieurs heures dans les alentours avant de ressentir une force étrangère m'envahir sans que je résiste vraiment. Je suis retourné sur le lieu de ma boucherie avant de commencer à écrire sur la cuirasse de l'un des mages, sans que ça ne soit mes pensées qui guident mon bras. Ma prochaine destination était toute tracée si je voulais la revoir.
-Marche vers le mont Abëd.
Possessions / Armes :
-Cloches de Nécromant
-Brigandine
-Épée longue consacrée
-Gants en cuir